Paillettes Magazine

Une consultation post grossesse arrêtée du 1er trimestre

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Avec l’aimable participation de :
  • Dr Mégane Achèche, médecin généraliste en Haute-Saône.

« On se retrouve avec, d’un côté, des professionnels de santé pas suffisamment formés sur le sujet, et de l’autre, des patientes en quête d’informations. Pour beaucoup, la société peine encore à reconnaître l’importance de ce qu’elles viennent de traverser, voire le banalise. Je ne voulais pas juste rester spectatrice, mais agir », explique le Dr Mégane Achèche, médecin généraliste en Haute-Saône.

En France, une grossesse sur cinq se termine par une fausse couche avant 22 semaines d’aménorrhée. Bien que ce soit une réalité pour nombre d’entre vous, c’est un sujet qui reste encore entouré de silence. Pourtant, si cet événement est fréquent, cela ne le rend pas moins bouleversant. Même si, d’un point de vue médical, la « grossesse arrêtée » est souvent considérée comme bénigne, elle peut être vécue comme un véritable traumatisme, avec de lourdes répercussions dans vos vies.

Pour répondre à ce manque, elle a créé une consultation post-avortement spontané du 1er trimestre, un projet issu de sa thèse, mené en collaboration avec une vingtaine d’experts en santé féminine.
L’objectif de cette consultation type ? Proposer un outil pratique et uniforme qui permet de délivrer les messages essentiels aux patientes ayant vécu cet événement. Car, bien que cet avortement spontané soit statistiquement fréquent et médicalement considéré comme bénin, il reste souvent traumatisant pour celles qui le vivent, souligne le Dr Achèche. Voici les principaux points consensuels établis avec un groupe d’experts, composé de gynécologues, généralistes et sages-femmes, à suivre lors d’une consultation :

  • Déculpabiliser la patiente : elle n’est en rien responsable de cet avortement.
  • Évaluer l’impact psychologique : rechercher un éventuel syndrome dépressif ou anxieux, stress post-traumatique, etc.
  • Prescrire un arrêt de travail selon les besoins de la patiente.
  • Ouvrir la porte à d’autres consultations ou programmer la suivante.

Bien que cette consultation ne soit pas encore la norme, il est crucial de la faire connaître aux professionnels de santé pour les aider à accompagner au mieux leurs patientes, surtout s’ils ne sont pas à l’aise avec ce sujet. Elle peut également être une ressource précieuse pour vous, si vous avez traversé une grossesse arrêtée au premier trimestre.

Pour répondre à ce manque, elle a créé une consultation post-avortement spontané du 1er trimestre, un projet issu de sa thèse, mené en collaboration avec une vingtaine d’experts en santé féminine.
L’objectif de cette consultation type ? Proposer un outil pratique et uniforme qui permet de délivrer les messages essentiels aux patientes ayant vécu cet événement. Car, bien que cet avortement spontané soit statistiquement fréquent et médicalement considéré comme bénin, il reste souvent traumatisant pour celles qui le vivent, souligne le Dr Achèche. Voici les principaux points consensuels établis avec un groupe d’experts, composé de gynécologues, généralistes et sages-femmes, à suivre lors d’une consultation :

  • Commencer par une question ouverte : « Peut-on parler de ce qui vient de vous arriver ? » « Comment allez-vous ? »
  • Expliquer les mécanismes physiologiques et anatomiques de l’avortement spontané précoce.
  • Reprendre les statistiques et l’incidence chez les femmes.
  • Réassurer la patiente : cela n’est pas un frein pour une prochaine grossesse, « ça fonctionne ».
  • Préciser qu’il n’y a pas de risque accru pour la grossesse future.
  • Évaluer l’impact psychologique : rechercher un éventuel syndrome dépressif ou anxieux, stress post-traumatique, etc.
  • Reconnaître le deuil, le vide et le sentiment d’échec ressenti.
  • Proposer un suivi psychologique, avec des coordonnées de professionnels si nécessaire.
  • S’intéresser au conjoint : comment va-t-il ? Est-il un soutien ? Proposer une consultation à deux ou un rendez-vous individuel pour lui.
  • Aborder le délai de reprise des rapports.
  • Discuter de la contraception si le couple souhaite faire une pause et de la méthode contraceptive la plus adaptée.
  • Questionner sur d’éventuels signes d’infection, douleurs résiduelles ou saignements (et de leur prise en charge).
  • En l’absence de curetage, informer qu’une nouvelle grossesse est possible sans délai particulier.
  • En cas d’antécédents de plusieurs avortements spontanés, proposer un bilan complémentaire.
  • Prescrire un arrêt de travail selon les besoins de la patiente.
  • Ouvrir la porte à d’autres consultations ou programmer la suivante.

Bien que cette consultation ne soit pas encore la norme, il est crucial de la faire connaître aux professionnels de santé pour les aider à accompagner au mieux leurs patientes, surtout s’ils ne sont pas à l’aise avec ce sujet. Elle peut également être une ressource précieuse pour vous, si vous avez traversé une grossesse arrêtée au premier trimestre.