Paillettes Magazine naissance | espoir | AMP

« Après la pluie vient le beau temps », le témoignage de Stéphanie

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Stéphanie partage avec nous son histoire de maternité sans filtre, son endométriose, les échecs, la fausse couche… jusqu’à ce positif tant attendu annoncé comme dans ses rêves dans la plus parfaite des boites à gâteau que la pâtissière avait imaginé !

«Ça viendra quand ça viendra… »

Le projet bébé n’est pas venu tout de suite. On s’est marié en 2015 à l’île Maurice et ce n’est que début 2017, après notre voyage de noces que j’ai arrêté la pilule. Je me disais à cette époque « ça viendra quand ça viendra ». Mais, quelques années se sont écoulées sans que rien ne se passe. Je voyais tout le monde tomber enceinte, et la question « et vous ? » a commencé à devenir douloureuse. Seuls mes parents et quelques amis étaient au courant de nos projets.

 

Je ne savais pas encore que j’étais malade. En décembre 2019, alors que j’avais 36 ans, on m’a diagnostiqué une endométriose de stade 4. Nous avons enfin compris pourquoi j’avais si mal lors de mes règles, mais aussi pourquoi je n’arrivais pas à tomber enceinte. Un coup de massue ! Je me suis isolée, car j’ai très mal vécu l’annonce de ma maladie.

« Il faut m’opérer »

Très vite les choses s’accélèrent. J’enchaine les rendez-vous avec le chirurgien, la gynécologue… Jusqu’à ce que le COVID s’en mêle et toutes les démarches s’arrêtent. Quelques mois passent et mon état ne s’améliore pas, il s’aggrave même. Puis, l’annonce du chirurgien tombe : il faut m’opérer de toute urgence pour ne plus que je souffre.

 

En aout 2020, j’ai donc été opérée. On nous avait dit qu’après l’intervention, nous pouvions essayer naturellement de faire un bébé. Il se passe quelques mois, mais ça ne marche pas.

« Les échecs, la joie… et ensuite la tristesse. »

En avril 2021, nous entamons un parcours en PMA avec un protocole assez impressionnant. Ayant déjà peur des aiguilles, là, c’était le pompon. Je me sentais en colère de ne pas arriver à faire un enfant comme les autres, j’ai eu du mal à accepter de devoir passer par la case PMA. J’étais même dans le déni le plus total. Nous devions avoir un enfant comme les autres. Je ne comprenais pas pourquoi nous devions subir tout cela. Mon mari a été mon infirmier particulier pendant toute cette période et a essuyé plus d’une fois mes larmes ! Pour lui aussi c’était dur, sauf qu’il ne me le disait pas pour me soutenir encore plus.

 

Dans ce parcours avons connu des échecs, puis la joie… et ensuite la tristesse en janvier 2022, lorsque ma gynécologue nous annonce que le cœur du fœtus s’était arrêté à 8 semaines. Je me souviens avoir été en salle d’attente à côté de femmes enceintes alors qu’on allait m’expliquer le protocole pour évacuer le fœtus. Je me suis sentie tellement seule à ce moment. Chaque étape a son importance, il faut vraiment s’armer de patience. Je comprends qu’on ne peut se réjouir longtemps de chaque étape passée parce que la suivante et tout aussi importante !

« Quelque chose me disait que cette fois-ci serait la BONNE »

Mon corps et ma tête avaient besoin de faire une pause. J’ai 38 ans et mon mari 40 ans. Le parcours est tellement éprouvant physiquement et mentalement. Nous décidons de faire une dernière tentative en mai 2022. Notre dernière tentative. Quelque chose me disait que cette fois-ci serait la BONNE. Et en effet, en juillet 2022, la prise de sang est POSITIVE, je suis ENCEINTE !

 

Le jour même, je peux enfin faire la surprise à mon mari, avec la plus belle de mes créations et ce test positif, dans une boite à gâteau ! On est très heureux, mais aussi très prudent. Ce parcours nous a rendus plus forts et nous nous aimons encore plus.

 

Les mois passent, les échographies nous rassurent, et puis on réalise qu’enfin je porte la vie et qu’on va devenir PARENT.  

 

Le 21/03/23 à 13 h 12 notre fils BATTISTA est né. Pincez-moi et dites-moi que tout ça est réel.

« Merci LA VIE ! »

Merci LA VIE ! Même si cette phrase, on me l’a souvent dite, après la pluie vient le beau temps…

La seule chose qu’on s’est répétée, c’est qu’il fallait qu’on tente pour ne pas avoir de regret. Il faut aussi prendre soin l’un de l’autre et de surtout se parler. Nous on s’écrivait et on s’écrit toujours des petits mots.

 

N’hésitez pas non plus à vous confier à l’équipe de professionnel pour être mieux accompagnés. Nous avons eu beaucoup de chance de rencontrer le Docteur Amar Hoffet, qui nous a suivis et accompagnés durant tout ce temps. Son soutien a été un booster, un réel réconfort pour moi. Comme une maman, elle m’a aussi consolée, elle nous a tenu la main et elle nous a dit : ensemble on y arrivera. Je remercie la vie qu’elle a été sur notre chemin. 

Témoignage de Stéphanie Benedetti
de @lhistoiredungateau

Nous avons demandé à Stéphanie, pâtissière, la recette réconfort qui l’a accompagnée pendant son parcours de PMA : un cake au chocolat hyper gourmand et moelleux, tiré du livre : l’encyclopédie du chocolat. @valrhonafrance @frederic.bau 

▪️𝐈𝐧𝐠𝐫𝐞́𝐝𝐢𝐞𝐧𝐭𝐬

• 70 g de chocolat noir Guanaja

• 120 g de beurre doux

• 6 oeufs

•100 g de miel d’acacia

•170 g de sucre semoule

•100 g de poudre d’amandes

•160 g de farine de blé

•10 g de levure chimique

•30 g de poudre de cacao amer

•200 g de crème liquide entière à 30 % de m.g

𝑳𝒆𝒔 𝒆́𝒕𝒂𝒑𝒆𝒔

Préchauffer le four à 160 degrés.

Graisser un moule à cake avec de la graisse alimentaire en spray.

Faire fondre le chocolat et le beurre au bain-marie en remuant de temps en temps.

Dans un bol assez grand, fouettez les œufs, le miel et le sucre. Ajouter la poudre d’amandes , la farine tamisée avec la levure chimique et la poudre de cacao, mélanger.

Ajouter la crème liquide, mélanger. Puis ajouter le chocolat / beurre fondu mélangé.

Verser la pâte dans le moule.

Cuire environ 45/50 minutes à 160 degrés.

Vérifier la cuisson en piquant la lame d’un couteau dans le cake. Si la lame est propre, la cuisson est terminée. Laisser refroidir le cake avant de le démouler. Coupez-vous une belle tranche accompagnée d’une boisson chaude ou d’un bon verre de lait.

Crédit photo © L’histoire d’un gâteau